Bonjour du 15 août

Le Bonjour

Amis de l’église st Jean Berchmans ° st Michel

WE du 15 août 2021

Week-end:

Samedi:  18h – Dimanche:  8h30 – 10h – 11h30 – 18h30

En semaine :

7h30 – 11h30 – 18h30

Sacrement de la réconciliation : de 18h à 18h30

Messes Radio RTBF du dimanche.

Enregistrées à 10h, diffusées à 11h sur la Première RTBF.

Merci d’arriver à 9h45 pour répéter les chants avec nous.

15 août : P. Bernard Pottier sj – 29 août :  P. Philippe Wargnies sj

Fête de l’Assomption; pistes pour une catéchèse familiale (Luana)

Pour la fête de l’Assomption, l’Eglise nous propose l’évangile de la Visitation et l’hymne du Magnificat (Lc 1, 39-56). D’innombrables théologiens ont fait de très beaux commentaires de cet évangile et ont écrit des méditations sur ce grand mystère de notre foi. C’est pourquoi notre catéchèse d’aujourd’hui se propose humblement de porter un regard d’intériorité et de prière sur plusieurs œuvres d’art. 

Pour commencer, arrêtons-nous devant l’image de cette statue contemporaine qui se trouve dans la crypte du couvent des Béatitudes à Thy-le-château. Elle est dédiée à Marie Reine, Médiatrice de toutes les grâces. « Impliquée dans l’oeuvre de rédemption et associée à l’offrande du Christ » (Jean Paul II), Marie prie continuellement pour ses enfants de la Terre. 

Son visage émerveillé exprime sa reconnaissance envers la miséricorde du Tout-puissant qui a fait pour elle de grandes choses et ses bras ouverts répandent les grâces pour lesquelles elle intercède.

A celle qui se nomme elle-même, l’humble servante, l’Eglise lui confère le titre de Théotokos, Mère de Dieu. C’est justement grâce à son humilité exemplaire qu’elle a été élevée, comme nous le rappellele Magnificat.  Elevée ou Enlevée au Ciel, assumpta (lat.). Les Occidentaux nomment ce mystère Assomption, alors que les Orientaux parlent de Dormition

Vêtue comme une reine, Marie porte un diadème à l’image des mariées dans l’Eglise orientale. 

Voici justement ci-dessous, une œuvre des chrétiens d’Orient, une Dormition brodée au fil d’or en 1510, en Roumanie.

Source : www.putna.ro | Mănăstirea Putna | Zavesa Adormirii Maicii Domnului

Couchée sur un lit de velours rouge autour duquel veillent les anges et surtout l’archange Michel, Marie est entourée par les apôtres recueillis. On distingue sous une voûte dorée, Jésus portant un bébé. C’est l’âme de la Ste Vierge qui a été pure et confiante comme celle des petits enfants. Cette représentation est typique pour toute l’iconographie orthodoxe, mais on la trouve également dans les superbes mosaïques de la basilique Ste Marie Majeure de Rome et aussi dans l’œuvre de Fra Angelico.

Source : https://wp.fr.aleteia.org/

Cependant les peintres occidentaux ont préféré souvent des exaltations baroques pleines de mouvement où seulement la montée au Ciel est représentée.

C’est le cas de la célèbre toile du Titien, reprise ci-dessus, qui trône en haut du maître d’autel de la Chiésa dei Frari à Venise. Ses couleurs évoquant l’allégresse du Ciel, des apôtres et des anges, ont inspiré à Wagner son opéra le plus joyeux, Les Maîtres chanteurs de Nürnberg. Le chef-d’œuvre du maître vénitien a ému plein d’artistes de tous les temps en passant par Felix Mendelssohn, André Malraux, Gustave Flaubert et Ch. Dickens. Ce dernier décrit cette toile ainsi : « Aucun éloge ne parvient à dire la moitié de la belle et surprenante réalité. C’est l’essence même de la perfection ».

Source : https://www.hospitalitedetouraine.org/

La mosaïque de Lourdes superpose les deux traditions et fait le lien avec La Belle Dame qui apparut à Bernadette. A Lourdes, la Vierge a confirmé un autre aspect de la grâce dont elle a été l’objet en se présentant à nous comme l’Immaculée Conception. Ceci rejoint l’article 59 de Lumen Gentium : « La Vierge immaculée, préservée de toute tâche du péché originel, au cours de sa vie terrestre, a été prise dans la gloire céleste corps et âme. » Un mystère de beauté dont la profondeur nous éblouit. 

La tristesse des apôtres exprimée dans les représentations orientales est devenue ici, émerveillement. Tantôt en adoration, tantôt en louange, ils contemplent ce qui se passe dans les Cieux. Les frontières espace-temps, vie-mort n’existent plus. Le tombeau dans lequel on descendait pieusement Marie endormie, dans les œuvres précédentes, ne ressemble plus à un lit de mort, mais à un autel plein de fleurs qui exhalent le parfum des vertus de Marie. Entourée d’anges dont elle est la Reine, Marie est vêtue du blanc de la pureté et du bleu céleste. Couronnée d’étoiles, Marie est aussi la Femme de l’Apocalypse. Christ Roi porte d’une main le globe terrestre surmontée de la croix glorieuse et de l’autre, bénit sa Mère. Derrière les traits d’un vieillard, le Père lui ouvre les bras pour l’accueillir. Sous l’apparence d’une colombe, l’Esprit Saint la reçoit dans sa lumière. Entre ciel et terre, les anges avec des encensoirs célèbrent la Théotokos, Reine de l’Univers.

Unissons-nous à leur liturgie céleste en chantant le Salve Regina ou le Magnificat !

Revenons sur la fête de st Ignace, le 31 juillet avec la magnifique prestation de Philippe Wargnies sj et Jacques Delforge dans une veillée de chants et textes évoquant Ignace de Loyola et sa conversion, dont nous fêtons cette année les 500 ans. Grand merci à eux !

Église St Jean Berchmans – avant-messe de la St Ignace – 31 juillet 2021

Évocation poétique de sa conversion, par Philippe Wargnies et Jacques Delforge

On trouvera un enregistrement live de cette évocation de trente minutes  par Google sur YouTube – église Saint Jean Berchmans, vidéo du 31 juillet 2021 (séquence de 34 :00 à 1:44 environ).

Présentation

Jacques D. – Les anniversaires ignaciens de cette année nous réjouiront jusqu’à la Saint Ignace 2022. Ils célèbrent les 500 ans de la conversion d’Ignace, dans le cadre de sa convalescence, suite à sa blessure au siège de Pampelune, où un boulet de canon lui fracassa une jambe, le 20 mai 1521. Ils célèbrent également les 400 ans de sa canonisation – sans jeu de mots –, et de celle de saint François-Xavier, en 1622.

Philippe W. – En 1991, nous fêtions le 500ème anniversaire de la naissance d’Ignace, à la fin du 15ème siècle. À cette occasion, j’avais composé une quinzaine de chansons, à partir de l’autobiographie dans laquelle Ignace rappelle les grandes étapes de sa conversion, et qu’on appelle le « Récit du Pèlerin ». Je les ai exhumées de mes cartons pour vous en interpréter quelques-unes en ce jour de fête.

Je remercie Jacques Delforge de sa collaboration comme récitant. Ses brèves introductions aux chansons reprennent comme tels de brefs extraits du Récit du Pèlerin. Pour le reste, tous les textes lus et chantés sont de moi-même. Ils seront présentés au fil de plusieurs « Bonjour » successifs publiés dans prochaines semaines.  

Ce seront successivement :

1. Invite

2. Décor

3. Chimères

4. Bravade

5. Recul

6. Don Quichotte

7. Reconquista

8. Probation

Aujourd’hui, le chant d’ouverture comme une « Invite », dans le style du romancero.

Iñigo (1) – INVITE ♫


Oyez, oyez, braves gens,

Oyez la voix qui retrace

Un récit de vif-argent :

Oyez l’histoire d’Ignace.

Oyez le romancero,

Ecoutez sa mélopée

Pour méditer l’épopée

D’un noble caballero.

Car ce fier caballero

Sut délaisser son épée

Pour entraîner l’équipée

D’apostoliques héros.

Oyez, oyez, braves gens,

Oyez la voix qui retrace

Un récit de vif-argent :

Oyez l’histoire d’Ignace.

Or, ces mystiques héros,

Toutes âmes bien trempées,

Flammes par Dieu regroupées,

Furent un vrai brasero.

Et cet ardent brasero

Réchauffa la chrétienté

Par un feu de sainteté

Que dit le romancero.

Oyez, oyez, braves gens,

Oyez la voix qui retrace

Un récit de vif-argent :

Oyez l’histoire d’Ignace !

(Philippe Wargnies)