le Bonjour de l’Assomption

Amis de l’église st Jean Berchmans ° st Michel

Le Bonjour du 11 août 2022

Icône de la Dormition de la Mère de Dieu

A l’occasion de la st Ignace, 31 juillet, le p. Philippe Wargnies sj a interprété ce beau chant de sa composition qui nous fait mieux connaitre de l’intérieur la personnalité et le désir spirituel de st Ignace.

Peut être une image de 5 personnes, personnes debout et intérieur

Le futur saint Ignace conçut, après sa conversion, un ardent désir de se rendre en pèlerin à Jérusalem : entreprise fervente mais risquée, dans le contexte de l’époque. Il put réaliser son rêve.

Qu’avec piété                                                            Pour tout quitter,

J’aille en pèlerinage                                                  Plus libre qu’un nuage,

Sans m’inquiéter                                                        Sans hésiter

De peste ou d’abordages :                                         J’abandonne au rivage

Je ne crains rien,                                                       Le peu de bien

Dieu veille sur mon sort                                            Qu’il me restait encore

Et son soutien                                                            Dieu seul est mien,

C’est mon seul maître à bord.                                    À la vie, à la mort.

                                   Oui, je verrai le sol béni

                                   Où le Seigneur se fit connaître

                                   Et souffrit l’amour infini

                                   Dont il nous fait vivre et renaître.

                                   Là je lui serai mieux uni

                                   Par les fibres de tout mon être,

                                   Oui, je lui serai mieux uni

                                   Pour que sa bonté me pénètre.

Je ne prendrai                                               J’accrocherai

Ni bourse ni bagage,                                     Mon âme au bastingage,      

Et dépendrai                                                  Partagerai

De Dieu pour mon voyage :                          Mon espérance en gage

En ayant moins                                              En n’ayant point

D’inutiles trésors                                           Pour me couvrir le corps

J’irai plus loin                                               D’autre pourpoint     

Qu’en étant cousu d’or.                                  Que l’étoffe où je dors.

J’arpenterai le sol béni… 

Je ne craindrai                                              J’arriverai

Ni l’écueil, ni l’orage,                                    En vue des vastes plages

Ni me plaindrai                                             Sans chavirer

De souffrir du tangage :                                Dans la nuit des naufrages :

Il n’est besoin                                                 Dieu prendra soin

A défaut de confort                                        De mener à bon port

Au pèlerin                                                      L’humble témoin

Que d’un cœur sans remords.                        Que la foi rend plus fort.

                                               Je prierai sur le sol béni…               

Peut être une image de fleur


La semaine avant, Philippe Wargnies sj avait lu cette belle méditation.

Marthe et Marie

Me voici dans ta maison

Te voilà tout en affaire 

Prise plus que de raison  

D’une fièvre hospitalière

Vite, vite, tu t’agites

Pour empoigner sans douceur

Tes poêlons et tes marmites

Tout en lorgnant vers ta sœur…

Marthe, Marthe, viens t’asseoir

Au moins un moment, ma fille

Prenons le temps de nous voir

Glisse-toi près de Marie

Sommes-nous donc si pressés ?

Il n’est rien qu’on doive faire

Sans pouvoir le délaisser

Pour l’unique nécessaire

Le service peut attendre

Dans la maison de Lazare

Une autre grâce est à prendre

Quitte à dîner un peu tard

Tu le sens bien, tu le sais

Le jour où chez vous je passe

C’est pour y goûter la paix

Des échanges face à face

Vois que de ton cœur aussi

Ton Seigneur agrée l’obole

Goûte mon passage ici

Nourris-toi de ma parole 

J’ai des choses à te dire

Que nul autre ne dira

Tu sauras t’en souvenir

Et Dieu seul te suffira

Prends part à l’unique part

Seule infiniment aimable

Pour qu’après mon grand départ

Je te reçoive à ma table

Proche est mon temps de souffrir

Où me convoque ma route

Chez vous, je peux m’en ouvrir

Fais-moi le don de l’écoute

Marthe, quand s’en vient le soir

Pose-toi, ma vive amie,

Je m’en vais vers le pressoir

Demeure en ma compagnie

Philippe Wargnies sj

Homélie du 31 juillet 2022

SAINT IGNACE 2022

Jr 20, 7-11a.13 ; Ps 1, 1-6 ; Eph 3, 14-21 ; Lc 12, 49-52

J-Y Grenet sj

Comment ne pas relier ce que nous venons d’entendre :

  • d’une part chez Jérémie, Il y avait en moi comme un feu dévorant, au plus profond de mon être. Je m’épuisais à le maîtriser sans y réussir
  • d’autre part dans la bouche de Jésus, Je suis venu allumer un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ?

Certes, nous pouvons avoir d’autres images en tête après les incendies qui ont marqué de nombreux endroits du monde ces dernières semaines. Ou après les incendies déchainés par tant de combats armés même sur les terres européennes où on espérait en être épargnés… Mais pensons plutôt au feu de Jérémie et Jésus ! ne touche-il pas non plus le cœur de ceux qui, aujourd’hui, sont habités par une attention accrue aux effets de nos propres comportements vis-à-vis de notre Terre ou vis-à-vis des autres, proches ou lointains ?

Oui, le feu dévorant qui habite Jérémie, habite aussi bon nombre de nos contemporains qui peuvent avoir le sentiment de prêcher dans le vide tant nos consciences peinent à se laisser convertir à des manières d’être, de parler, de vivre qui soient plus habitées d’une conscience d’être créatures parmi d’autres. Créatures qui, ensemble, cherchent à naître à une Parole de Vie, de Justice et de Paix qui traverse l’ensemble de la création !

La fête d’Ignace cette année clôt une année jubilaire où nous avons été invités à Voir toutes choses nouvelles en Christ ! Si l’année se clôt, en revanche le désir qu’elle portait peut demeurer et vouloir s’approfondir et se développer ! Nous n’avons jamais fini de laisser nos regards, nos cœurs, nos actes chercher à se laisser transformer par une plus grande proximité et contemplation du Christ et, avec Lui, voir le monde comme lieu de son œuvre de salut à laquelle nous sommes invités à coopérer par notre baptême. Un salut désiré pour tous, mais pas sans leur réponse libre.

Salut désiré pour nos frères et sœurs chrétiens, à la manière de Paul : je tombe à genoux… qu’il vous donne la puissance par son Esprit pour rendre fort l’homme intérieur. Voilà bien une prière que chacune et chacun de nous peut dire régulièrement au Seigneur pour l’ensemble des membres de la communauté chrétienne : que chacune, chacun (et donc moi en particulier !) se laisse travailler par l’Esprit pour qu’il rende fort en nous l’homme intérieur !

Prenons les moyens pour cela, travaillons toujours plus à développer en nous une vie intérieure qui soit lieu de rencontre du Seigneur agissant. Qui soit offrande de nous-mêmes pour que nos yeux voient, nos oreilles entendent, nos cœurs se laissent toucher, nos mains travaillent comme l’ont fait et le font encore les yeux, les oreilles, le cœur, les mains de Jésus. Fréquentons davantage l’Ecriture pour que le goût que nous en tirons marque notre manière d’être, de vivre, de choisir et décider.

Salut désiré pour l’humanité entière, pour que le feu de l’Esprit prêt à brûler en tout être soit vraiment reconnu.

Cela suppose de regarder les autres et le monde comme des personnes et des lieux où Dieu travaille. Nous sommes invités à opérer d’abord ce travail de reconnaissance.

Cela a aussi pour conséquence que nous ne manquerons pas de rencontrer des difficultés car l’Ennemi de Dieu travaille ! Il travaille en nous pour nous faire voir seulement ce qui ne va pas ou nous décourager devant la moindre difficulté ou parfois même pour nous entrainer dans ses manières de posséder, d’user sans discernement, de détruire…

Cet Ennemi travaille aussi dans l’autre, dans nos cultures et sociétés. Cela demande alors d’une part de la lucidité avec nos propres complicités, d’autre part des paroles et des actes qui dénoncent mais surtout qui tendent à guérir, à prévenir, tenir, avancer, inviter dans la douceur et la vérité à la fois.

Quand cela devient trop dur, n’oublions pas cette confession de Jérémie : je me disais : ‘Je ne penserai plus à lui, je ne parlerai plus en son nom’. Mais cela ne tient pas devant tout ce qu’il a reçu : Tu m’as fait subir ta puissance et tu l’as emporté… Chantez le Seigneur, alléluia ! il a délivré le pauvre du pouvoir des méchants !

N’oublions pas non plus les avertissements reçus de Jésus lui-même : Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? … désormais cinq personnes de la même famille seront divisées… L’invitation à la paix et à l’amour est semée dans un champ où poussent ensemble, ici-bas, blé et ivraie. L’heure de la séparation définitive de ces deux espèces se fait attendre, suscite notre espérance ! Face aux adversités qui peuvent nous sembler extrêmes, ne manquons pas de contempler le Seigneur voyant arriver son heure, l’annonçant aux siens, priant pour eux, leur donnant sa paix, leur promettant l’Esprit avant d’aller librement vers la croix !

Pour avancer sur ce chemin, nous ne manquons pas de figures qui nous ont précédés, comme celle d’Ignace, parmi d’autres. Puissent celles et ceux qu’Ignace inspire entrer davantage dans les dynamiques d’écoute, de parole, de conversation à l’ombre de l’Esprit, d’interpellation fraternelle afin de contribuer à la réconciliation de l’humanité avec son Créateur.

C’est pour y aider qu’après la communion – à l’appel de notre supérieur général, le Père Arturo Sosa – les compagnons jésuites ici présents, nous nous mettrons devant le Cœur de Jésus, d’où ont coulé sang et eau, pour lui confier notre vie et celle de toute la Compagnie, dans le désir d’être mis avec le Fils, de ne pas le quitter, de nous configurer en vérité à Lui, quelques faibles que nous soyons. Cette prière, nous la ferons devant vous, comptant sur votre prière et votre fraternité pour nous faire progresser sur ce chemin et quitter tout ce qui nous en détourne. Puissions-nous, tous, nous disposer ainsi à recevoir pleinement les grâces du Cœur de Jésus.

Retour en images sur la fête de st Ignace

Peut être une image de 3 personnes et intérieur
Peut être une image de 9 personnes et personnes debout

S’en suivit un déjeuner sur l’herbe un peu roussie dans la cour d’honneur

Peut être une image de 6 personnes et plein air

Avec la nouvelle directrice du Forum st Michel, Isabelle Gaspard à qui nous souhaitons la Bienvenue !

Peut être une image de 7 personnes et plein air

Les amis…

Peut être une image de 6 personnes et plein air
Peut être une image de 8 personnes et plein air

Avec la présence du CRIABD et la BD sur st Ignace.

Petites nouvelles de la Communauté st Michel

  • Le Père Robert Roelandt s’est installé à la communauté de La Colombière
  • Le P. Michel Hermans s’installe à st Michel. Il donnera des cours à Paris et à l’UNamur.
  • Le P. Alban Massie part à Paris où il est nommé aumônier des étudiants en polytechnique.
  • Le P. Pawel Bondaruk est rentré en Pologne pour sa théologie.

Horaires du WE du 13, 14 et 15 août :

Samedi : 18h messe anticipée du dimanche

Dimanche : horaires habituels du dimanche

8h30, 10h, 11h30, 18h30. (A 18h30= messe du soir du dimanche).

Lundi 15 août : Fête de l’Assomption, horaires comme le dimanche.