Bonjour de l’église 20.10.2020

Le Bonjour des Amis

Eglise st Jean Berchmans ° st Michel                          20.10.2020

Nous vivons une époque très exigeante. Nous sommes bousculés, dans tous les sens. A tous points de vue : familial, sociétal, sanitaire, financier, matériel, également sur le plan spirituel. Qu’est-ce que c’est qu’écouter la Parole et la mettre en pratique et entrer ainsi dans un rapport de fraternité avec le Christ, comme Jésus nous y invite dans l’Evangile, en ces temps chahutés de coronavirus ? Quel est le combat spirituel à mener ? Car il s’agit bien d’un combat, comme Jésus lui-même a combattu le Tentateur au désert, puis à l’heure de la mort. Notre époque est riche de combats et donc de tentations. En voici une petite série.

Nous avons l’impression de découvrir un monde fragile, très fragile. Dans d’autres coins du monde ou de notre société, la fragilité fait partie du quotidien. Mais nous qui sommes habitués à tant de confort, nous pensions avoir oublié la fragilité. Ou nous l’avons nié. La tentation est en effet de cacher la fragilité, de la croire éphémère, aisément surmontable. Non, le chrétien sait que Dieu lui-même s’est rendu fragile, vulnérable, en son Fils crucifié. Et que précisément là, la force de Dieu peut se manifester. « C’est quand je suis faible, que je suis fort » (2Co 12,10). Premier combat : accepter tant de fragilités. Cela demande beaucoup d’humilité.

Cela peut nous faire croire qu’il nous faut à tous prix revenir à la situation antérieure, à avant. C’est un leurre, une pure illusion. Nous avons à quitter des temps révolus, sans trop de mélancolie, sans regarder en arrière, au risque sinon d’être transformés en statues de sel, comme la femme de Loth (Gn 12,26). Il nous faut accepter que « nous ne sommes pas dans une époque de changements, mais dans un changement d’époque » (Pape François). Deuxième combat : ne pas regarder en arrière.

Le climat anxiogène qui nous entoure fait monter en nous la peur. Ou plutôt des peurs. Des peurs identifiables, des angoisses subtiles qui se cachent derrière. Des peurs, certaines tout à fait légitimes, mais qui nous paralysent. De peurs qui font peur. Exactement ce qu’attend le Tentateur pour nous faire faire n’importe quoi. Il nous faut garder, comme le Christ, envers et contre tout, un esprit ouvert et une confiance, ancrée dans notre foi. Troisième combat : ne pas avoir peur de sa peur.

La distanciation sociale, qui est nécessaire au plan sanitaire, induit hélas d’autres prises de distance. Une distanciation psychologique, qui nous éloigne de l’autre, qui fait qu’on s’en désintéresse. Mon prochain, s’il est lointain, ne serait-il donc plus mon prochain ? Le Pape François, dans se toute récente encyclique Fratelli tutti, nous rappelle que la fraternité ne connaît pas de distances physiques. Quatrième combat : rester proche, se faire proche. Par d’autres moyens certes. Mais se vouloir proche.

Nous portons des masques. Pour ne pas respirer le virus. Mais ne portions-nous pas depuis longtemps des masques. Plus subtils, plus discrets que ces morceaux de tissu. Des masques pour nous faire passer pour un autre. Le Tentateur aime que nous nous déguisions, que nous habitions un personnage qui n’est pas nous. Cinquième combat : être soi, rester soi. Quelles que soient nos envies de masques.

Les experts ne sont guère d’accord entre eux. Les gouvernements se disputent sur les règles à appliquer, les restrictions à mettre en oeuvre. Les tensions deviennent palpables. Le Tentateur adore ! Car il est diabolos, le diviseur. Sixième combat : que l’Esprit Saint qui habite en nous, nous garde dans l’unité.

Et enfin, subtile tentation, si discrète, si insidieuse pourtant : baisser les bras. Le à quoi bon, le tant pis. Se laisser aller, avec le courant. Voici le septième combat : le découragement.

Que cette crise, comme le mot crisis l’indique, soit vraiment, pour chacun, un temps de discernement. Que nos mains si propres par le gel hydro-alcoolique ne nous empêchent pas de les salir, dans le service à nos frères. Que la contagion que nous redoutons, ne nous empêche pas d’être contagieux de l’amour de Dieu. Car, on me l’a confirmé en haut-lieu : il n’y a pas de chrétien asymptomatique.  Mgr Kockerols

Nombre maximum de personnes admises aux célébrations. Situation actuelle 21/10/2020

Le protocole défini au 1° octobre demeure en vigueur dans nos églises jusqu’au 23 octobre. Jusqu’à ce vendredi, le nombre maximum de personnes admises aux célébrations demeure 200, à condition, bien sûr, que toutes les normes sanitaires soient respectées.

Pour ce qui concerne la réglementation après le 23 octobre, il faut attendre la décision du Conseil fédéral des Ministres. C’est ce jour-là qu’il se penchera sur notre demande de maintenir la possibilité d’accueillir jusqu’à 200 personnes. Nous vous tiendrons immédiatement au courant quand nous aurons plus de clarté. Merci de votre compréhension en ces circonstances difficiles.

Le livre-texte  de l’encyclique Fratelli tutti est à votre disposition pour 4.50 euros. Il suffit de faire la demande à Tommy Scholtes (tommy.scholtes@tommyscholtes.be) pour réserver un exemplaire. Une présentation de l’encyclique sera bientôt programmée.

Quelques dates à retenir encore…

Le concert prévu pour le 23 octobre est reporté à une date ultérieure.

24/10 : Matinée Oasis (9h15-12h), chapelle NDA, Temps de de prière, d’enseignement, et de célébration. (40 pers. max.) Animation : P. Ph. Wargnies

ESPERONS TOUJOURS…A 20h. (Eglise) PIE TSHIBANDA, le Fou Noir au pays des Blancs (20h) Conteur humoriste africain. Un spectacle au profit de Wemeet. Humaines et nuancées, les paroles de Pie Tshibanda nous touchent au plus profond de nous-même. Elles mettent en évidence, avec un humour acerbe et une intelligence raffinée, sa vision de l’Europe et de l’Afrique, le tout sur une vision très clairvoyante du contexte géo-politique actuel.

L’événement est limité à 200 personnes,  dans le respect des mesures sanitaires d’actualité (distance physique, gel, et masque). Prix des places : 15,00€  adulte   –  10,00€ étudiant  A verser préalablement sur le compte de Wemeet : BE27 0689 0918 5673. Communication : Pie – nombre de places – votre nom.  La réception du paiement vaut inscription pour les 199 premiers …

Pour le programme actualisé du Forum st Michel, voyez le site web, www.forumsaintmichel.be.

Les sept jeudis d’éthique publique : LES JEUDIS DE 20h À 22h

Au-delà des catastrophes : mort en mer, soins intensifs, effondrement du système

Tout au long de cette année 2020-2021, nous vous proposerons quelques grands rendez-vous de réflexion sur l’actualité, et sur la manière d’y agir comme citoyen conscient et responsable.
Selon les normes en vigueur actuellement, nous prévoyons à la fois une séance en présentiel, et une retransmission en direct par vidéoconférence.
Nous espérons vous rencontrer nombreux lors de ces événements-phares de notre FSM. Veuillez vous signaler le plus tôt possible au secrétariat (par mail ou téléphone) : inscription nécessaire avant chaque conférence (nombre de places limité – en cas de dépassement, un lien vers une vidéoconférence sera disponible sur cette page).

Une participation financière est vivement souhaitée afin de nous aider pour ces prestations parfois onéreuses : suggestion 15 € par conférence à verser au compte du FSM en indiquant « Sept jeudis » en communication, ou en liquide sur place.

22 octobre 2020 : André de Maere d’Aertrycke, ancien gouverneur territorial.
« Mon expérience au Congo belge (1952-1960) ». Témoignage.

29 octobre : Luc de Brabandere, philosophe d’entreprise
L’intelligence artificielle, une parmi beaucoup d’autres

Il y a de nombreuses formes d’intelligence et une partie d’entre elles échappent aux possibilités technologiques. Un ordinateur peut reconnaître un visage, mais il ne peut le trouver beau. Un ordinateur a de la mémoire, mais il ne peut avoir de souvenirs. Un ordinateur peut apprendre de ses erreurs, mais il ne peut les regretter. Il peut comparer des idées, mais il ne peut en avoir.

19 novembre : Emmanuel André, virologue
Covid 19

3 décembre Pietro Bartolo, médecin sur l’île de Lampedusa et parlementaire européen.
Projection du film NOUR (2018, Maurizio Zaccaro) : esquisse biographique d’une jeune réfugiée de 11 ans. Visionnage en sa présence (sous-titres français) 10 décembre : Pietro Bartolo, conférence & témoignage & dialogues (en italien avec traduction simultanée) à partir du film.