le bonjour du 16 mars

  Eglise st Jean Berchmans ° st Michel

Le Bonjour des Amis du 16 mars 2021

5° Dimanche de Carême

Notes d’évangile

Montés dans la Ville Sainte

Pour adorer le vrai Dieu,

Découvrir l’âme et l’étreinte  

Religieuse de ces lieux.  

Et peut-être, en cette Pâque,

Rencontrer enfin Celui

Dont les signes, les miracles

Alimentent bien des bruits.

« Nous voudrions voir Jésus. »

À quelques jours de la Fête,

Intrigués, n’y tenant plus, 

Des Grecs en font la requête.

Philippe en parle à André.

Ils vont le dire à leur Maître.

Voudra-t-il les rencontrer ?

S’en fera-t-il reconnaître ?

Pourquoi d’abord ses propos

Sur la venue de son Heure

Ou sa Gloire ? Et puis ses mots

Sur le grain de blé qui meurt

Pour porter beaucoup de fruit ?

Qu’est donc la Bonne Nouvelle

Qu’il dit venir avec Lui

Source de vie éternelle ?

Se peut-il qu’aimer sa vie

Soit au risque de la perdre ?

Lorsqu’il dit « là où je suis »,

En tient-il sa porte ouverte ?

Et du Ciel vint une voix.

Un Ange ? Un coup de tonnerre ?

Le Fils nous dit : non pour moi

Mais pour vous, parle mon Père.

Suivez-moi pour me servir.

Moi-même, dernier, je sers

Pour qu’à moi je vous attire,

Élevé de cette terre.

Le grain de blé pour mûrir 

Doit s’endormir dans le noir.

Le Fils de l’Homme, mourir

Pour vous conduire à sa Gloire.

               Philippe Wargnies sj

Visite du P. Provincial, François Boëdec, à la Communauté jésuite et à l’église

Du 10 au 17 mars, le P. François Boëdec est dans nos murs… murs élargis à tout le quadrilatère st Michel, puisqu’il a rencontré non seulement les jésuites de la communauté mais aussi différents responsables du Centre scolaire, du Forum st Michel, du Centre Avec, et du JRS. Dimanche, il a présidé l’eucharistie à l’église comme si elle était pleine. Son homélie était belle. Nous la reproduisons-ci-dessous. Ensuite, il a pris un moment pour rencontrer les membres présents de l’équipe pastorale spécialement conviés, quelques sacristines et une des dignes représentantes de l’équipe des « fleurs ». Le P. J-Y Grenet était lui aussi de la partie. C’était important pour tous et toutes de se sentir encouragés durant cette période plus que compliquée.

Peut être une image de 1 personne et intérieur

Homélie, 4° dimanche de Carême, année B, Jean 3, 16-21

« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle. » Il est bon, je crois, frères et sœurs, mes amis, de réentendre cela, dans ces temps qui sont parfois compliqués, réentendre combien et jusqu’où Dieu aime le monde. C’est sa manière d’être Dieu pourrait-on dire. Cette phrase de l’Evangile est une affirmation majeure parce qu’elle situe Dieu et son amour comme la réalité fondatrice absolue. Elle signifie que l’amour de Dieu précède tout et soutient tout, un amour total qui ne peut que se déployer et s’exprimer dans le don de lui-même. Lorsque le Père envoie le Fils, c’est Dieu qui se donne tout entier. Je suis touché par le verbe « donner » qu’utilise l’évangéliste. Dieu a donné son Fils unique. Dans ce don, c’est donc toute l’œuvre du Christ qui est ici prise en compte, toute sa vie depuis sa naissance jusqu’à sa mort sur la Croix.

Mais il me semble que ces versets ne se contentent pas de célébrer l’amour de Dieu qui a donné son Fils unique, ils mettent aussi en évidence le but de ce don : la vie, la vie de ceux qui croient, et le salut du monde entendu comme définitif. Oui, Dieu ne vient pas d’abord pour juger et condamner mais pour sauver comme le déclarera Jésus un peu plus loin dans l’évangile (Jn 12, 47).

Alors, me direz-vous, comment comprendre le jugement qui apparaît pourtant dans l’évangile d’aujourd’hui lorsqu’il est dit « Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. » Eh bien, je crois qu’on peut dire que ce jugement est le résultat immédiat de la présence du Christ, présence qui ne peut laisser indifférente, présence qui oblige nécessairement à se situer : soit en faveur, soit en opposition. Dans la venue du Fils en ce monde, dans tout son itinéraire terrestre, s’est manifesté l’amour de Dieu, son désir de salut pour tout homme. Mais c’est maintenant à nous, à notre église, à notre société, de se décider en croyant ou non en ce Fils, donné par amour.

Nous vivons, frères et sœurs, dans un monde marqué d’une manière ou d’une autre par beaucoup de réalités sombres, noircis par le péché, – ce n’est pas nouveau bien sûr comme nous le voyons dans la Première lecture, dans cette dévastation par les Babyloniens de la Maison de Dieu à Jérusalem. Alors, comment avancer ? Comment vivre dans la lumière ? Eh bien, découvrir qui est vraiment Dieu, et combien nous devenons de plus en plus vivants en l’imitant dans son amour pour les hommes, c’est cela entrer dans la lumière. C’était déjà l’enjeu de Nicodème dans ce passage de l’évangile. Nicodème, nous le savons, était un pharisien, un membre du Sanhédrin venu rencontrer Jésus de nuit. Et si cet homme prendra par la suite la défense de Jésus à son procès (Jn 7, 51) et participera à son ensevelissement avec Joseph d’Arimathie (Jn 19, 39), Nicodème a pourtant du mal dans ce passage à entrer pleinement dans une démarche de Foi. Après son entretien avec Jésus, cette nuit-là, il va repartir comme il était venu. Et la nuit se referme sur lui. Il n’accède pas encore vraiment à la Lumière.

Ce que Jésus dit à Nicodème s’adresse en fait à chacun d’entre nous, parce qu’il y a toujours au fond de notre cœur un Nicodème qui sommeille. Ce Nicodème apparaît dans nos conflits intérieurs, dans ces combats qui opposent le monde des ténèbres et celui de la Lumière du Ressuscité. Nous avons tous en nous une part d’incroyance qui ressurgit régulièrement, de doute sur le pouvoir d‘amour de Dieu. Ce doute peut même parfois nous envahir si nous n’y prenons pas garde. Et il peut nous arriver parfois de renoncer au combat, de nous accommoder de cette part de ténèbres qui règne en nous, de « vivre avec », comme un état de fait qu’on ne peut pas changer.

Alors, aujourd’hui, l’évangile de ce jour nous interpelle : resterons-nous dans le camp nocturne et ambigu des Nicodème, ou accepterons-nous de vivre au grand jour notre Foi, et d’ « agir selon la vérité » comme nous le demande Jésus ? En ce dimanche où nous avançons peu à peu vers Pâques, demandons au Christ de laisser sa Lumière nous envahir, laisser la Vérité qu’est le Christ nous libérer. Demandons-lui de nous attirer à Lui. Et d’avoir le courage de choisir la lumière.

                                                                                   P. François Boëdec, sj

Le grain de blé (Jn 12, 20-33). Pistes pour une catéchèse familiale

  • Lecture de l’évangile
  • Pour nous faire comprendre le mystère de la mort et de la Résurrection, Jésus en vrai pédagogue, utilise la comparaison avec ce qui se passe dans la nature, notamment l’histoire du grain de blé. 
  • Montrer aux enfants un grain de blé. Si on le laisse sur une table, que se passera-t-il ? Rien du tout. Si on ne nettoie pas la table il restera là, inutile, pendant des années Et si on l’enterre ?  Il éclatera et il mourra, mais grâce à sa mort, plein d’autres grains germeront. Cette parole évangélique est très bien suggérée par les mouvements dans la rythme-catéchèse. Comme nous montre le Tessa dans la vidéo (voir pièce jointe), on mime la plante qui élève les bras (branches) vers le ciel et on déploie avec les doigts la multitude de fruits.
  • Cela nous fait penser à l’arbre de Carême de notre église. C’est grâce à la mort et à la Résurrection de Jésus (la graine) que nos bonnes actions deviennent fécondes.
  • Jésus meurt réellement comme la graine. Mais, à la différence de la graine, lui il ne disparaît pas. Il ressuscite avec son corps et son esprit. 
  • Si nous choisissons de le suivre en toute circonstance, dans la joie comme dans la souffrance et dans la mort, nous ressusciterons aussi. Il nous l’a promis : j’attirerai à moi tous les hommes.
  • Mais déjà maintenant nous pouvons traverser la mort avec notre frère qui a mal (être solidaires avec lui dans son mal que nous éprouvons avec lui). C’est ce que le Christ fait, ce que le St. Père a fait en Irak, ce que le personnel médical fait. Toute personne qui vit l’amour chrétien le fait à sa manière en quelque sorte.
  • NB Des expériences sympathiques avec l’enterrement de grains de blé réalisées par Pablo et Joseph, ont rendu la mort du grain de blé, bien « vivante. »
  • Visioconférences pour tous !
  • Ce mercredi 17 mars, de 20 à 22h, soirée Rivespérance, thème: « la transition, un chemin intime ». (à partir et en collaboration avec le Forum st Michel)

Différents « verrous » font en effet obstacle à la transition vers une société plus soutenable, conviviale et inclusive. Ils se situent aussi bien dans les infrastructures et technologies que dans le système économique, politique et dans les habitudes de consommation. Mais la clé ne résiderait-elle pas en nous, dans notre rapport à la nature et les uns aux autres, dans la reconnaissance de la dimension spirituelle et intérieure de ce processus de transition ?

Autour de cette table virtuelle : Olivier De Schutter, Rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme, Charlotte Luyckx, philosophe UCLouvain, Nicolas Van Nuffel, CNCD-11.11.11

S’inscrire par le site : Table ronde – RivEsperance (rivesperance.be)

  • Mercredi 24 mars : de 20 à 21h, Soirée de Carême en Visio animée par Tommy Scholtes et sœur Anne-Claire des Petites Soeurs des Pauvres, de la Rue Haute. Se retrouver ensemble pour écouter un témoignage fort, et partager sur notre montée vers Pâques. Vous pouvez  vous signaler à Tommy.scholtes@tommyscholtes.be pour recevoir le lien du ZOOM de ce soir-là. Bienvenue à tous et toutes. Ce sera la troisième soirée de carême en Visio certes, mais il est bon de nous encourager les uns les autres.
  • Rappel : des vivres non périssables ou produits d’hygiène peuvent être déposés à la sacristie à destination des Petites sœurs des Pauvres. Des bénévoles les redistribuent. Trois grands sacs ont déjà été emportés vers les destinataires.