Semaine Sainte 2020

       Le Bonjour des amis

Eglise st Jean Berchmans ° st Michel 07 avril 2020

Épandue en libation

De parfum comme un saint chrême

Elle est toute à l’intuition

Du don qu’Il fait de Lui-même

Grain de Dieu pure oblation

Il s’en va comme on Le sème

L’onction pressent la Passion

De Celui que son cœur aime

L’onction à Béthanie, par Marie, sœur de Lazare, en Jn 12,1-11.

Évangile pour le Lundi Saint.

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Abaissé devant les siens

Jésus leur lave les pieds

Le Maître à genoux se tient

Face à qui va Le nier

D’avoir part à ce qui vient

Dans Sa Pâque purifié

Pierre après saura que rien

N’a tué Son Amitié

Le lavement des pieds en Jn 13,1-11 ; et 13, 36-38.

Évangile pour le Jeudi Saint ; et le Mardi Saint pour les versets 36-39.

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Infléchi vers Sa poitrine

Le bien-aimé du Seigneur

En témoin des origines

Reconnaît le prix de l’Heure

À la pulsation divine

Et charnelle de Son cœur

La source y est cristalline

Où l’Esprit sourd à demeure

Le disciple bien-aimé en Jn 13,23-25 et à la croix, en Jn 19,33-35.

Évangile pour le Mardi Saint ; Jn 19,33-35 : pour le Sacré-Cœur de Jésus.

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Inclinant alors la tête

Tout des Écrits achevé

L’œuvre du Père parfaite

En la soif de nous laver

Quand Votre souffle s’arrête

Dessous l’écriteau gravé

Auprès du Père où Vous êtes

Ô Roi Vous nous élevez

La mort de Jésus en Croix, en Jn 19,28-30.

Dans l’Évangile du Vendredi Saint (récit de la Passion selon saint Jean).

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Une offre de la communauté de l’église Saint-Jean Berchmans ° st Michel


À votre écoute – Créons une chaîne de solidarité téléphonique… le Service « Mitel »

Les mesures de confinement sanitaire, prolongées au moins jusqu’au 19 avril, plongent une partie de notre communauté dominicale dans la solitude. Certains d’entre vous disposent peut-être d’un peu de temps. Aussi, pour continuer à faire communauté, les jésuites et les membres de l’équipe pastorale de l’église Saint-Jean Berchmans proposent d’organiser un accueil téléphonique.

Un numéro de téléphone : le 02 739 33 65.  (Le Bureau du p. Tommy dans le cloître vers la Chapelle ND des Apôtres).

Tous les jours de la semaine, de 10h à 12h00 et de 15h00 à 18h00, un jésuite ou un laïc sera là.  En dehors des heures de permanence, vous pourrez laisser un message sur le répondeur téléphonique.

Cette écoute, de première ligne, se veut bienveillante, amicale, solidaire et chrétienne. Afin que chacun puisse en bénéficier, il sera demandé de limiter la conversation téléphonique à dix minutes. Si vous êtes intéressé(e) par un temps d’échange plus long et/ou régulier, signalez-le à l’écoutant(e) : il/elle vous proposera les coordonnées d’autres écoutant(e)s bénévoles. Quelques-uns se sont déjà montrés disponibles. Merci à eux et à elles !

Vous souhaitez vous engager à écouter ?

Vous disposez d’une ou plusieurs heures de temps libre par semaine ? Envoyez vos coordonnées (prénom et nom ; n° de téléphone fixe et/ou portable ; possibilité d’appel par messagerie WhatsApp, par exemple) et vos périodes de disponibilité au P. Tommy Scholtes (tommy.scholtes@tommyscholtes.be).  Nous centraliserons les disponibilités dans la discrétion.

Vous seriez heureux d’être contacté(e) ?

Appelez le 02 739 33 65. Ou faites-le savoir par courrier électronique au P. Tommy Scholtes qui organisera les boucles d’écoute.

Le dimanche des Rameaux… chez vous

« Dans mon pays les prêtres ont proposé une belle initiative que j’aimerai vous partager.  Si on mettait tous une branche sur la porte ou la fenêtre le samedi 4 avril dans l’après-midi, pour que le Dimanche des Rameaux, » … disait Guicela. Voici quelques réalisations que vous nous avez envoyées. Bravo. Parlant !!

Ouverture ces jours-ci de l’église st Jean Berchmans ° st Michel

Le sacrement de réconciliation individuel ne pourra être conféré pendant la semaine sainte. Les évêques de Belgique autorisent les fidèles à reporter leur confession pascale à une date ultérieure. Ou, comme l’a récemment déclaré le Pape François au vu des circonstances exceptionnelles de cette année : Oui, il est possible de recevoir le pardon de Dieu sans prêtre. Si tu ne trouves pas de prêtre pour te confesser, parle avec Dieu, il est ton Père, et dis-lui la vérité : ‘Seigneur, j’ai commis le mal en ceci, en cela, …” Demande-lui pardon de tout ton cœur avec l’acte de contrition et promets-lui : “Je me confesserai plus tard, mais pardonne-moi maintenant”. Et tu reviendras immédiatement dans la grâce de Dieu.

Comment célébrer Pâques sans confession ni communion, ou ‘faire ses Pâques’ cette année ? En faisant ce qui est possible : prier à la maison, seul ou en famille ; lire et méditer les lectures et les prières prévues pour la Semaine Sainte ; suivre une célébration liturgique à la radio, à la télévision ou en livestream.

On reparle le plus vite possible de la transmission par internet du Chemin de croix vendredi à 15h. On regarde la faisabilité concrète. Très probablement sur le canal YouTube appelé « Tommy Scholtes »

Malgré le confinement et l’absence de célébrations publiques durant la Semaine Sainte et à Pâques, notre communauté dominicale restera solidaire, priante et… vivante. Car c’est à la Vie que conduit Pâques. Pour rappel, la communauté jésuite de st Michel célèbre (sans public extérieur), à 7 heures, à 12h et à 18.30. A 18h30, ainsi que le dimanche à 12h, la célébration est retransmise par Facebook sur le profil de Tommy Scholtes (Il faut avoir un compte Facebook pour la voir).

Notre église reste ouverte pour la prière individuelle. Mettre une bougie prolonge notre prière…

La communauté célèbre sans personnes extérieures :

La Cène le Jeudi Saint à 18.30

Le Chemin de Croix le Vendredi Saint à 15h

L’office de la Passion, le Vendredi Saint à 18h30

La Vigile pascale, le samedi saint à 20h

La messe de Pâques à 11h45

Le lundi de Pâques à 18.30

Echos. Demandes de Prière. Pour les malades et les soignants.

  • Messe du soir : une des messes en communauté jésuite st Michel est célébrée à 18.30. Elle sera diffusée en direct sur le profil facebook de Tommy Scholtes.
  • « Cette idée de bouquet est magnifique pour les rameaux. Dans mon enfance on étudiait Kerkhofblommen de Guido Gezelle, je n’ai jamais oublié cette belle tradition qui faisait coïncider les fêtes et les événements familiaux avec des bouquets accrochés aux portes des maisons, modestes ou cossues. »
  • « Je fais circuler vos messages ils sont toniques et permettent de découvrir que le lien qui nous unit va bien au-delà de la fréquentation des messes dominicales. Il nous donne envie d’être plus audacieusement confiants dans cet Amour qui parfois ressemble un peu à une habitude. Merci. N. et D. P. » 
  • Nous sonnons les cloches de l’église à 20h01 en soutien aux malades et aux soignants, en invitant ainsi à la prière.
  • Nous sonnerons aussi les cloches le jour de Pâques à Midi, en même temps que la bénédiction Urbi et Orbi à Rome, en signe de Joyeuse Résurrection.
  • Nous rendons grâces à Dieu pour la sortie de clinique de Marie B.
  • Nous prions pour la maman de Marie-Thérèse de Ville, décédée dans un grand âge, en Maison de repos.
Eglise Saint Jean Berchmans

Vitrail de notre église. La Ste Cène

Copyright : Jean-Ignace de Villenfagne/ Pixtour 360

Le Jeudi saint, faire de nos vies une éternelle offrande à la louange de la gloire de Dieu

Depuis sa communauté à Paray-le-Monial, le P. Xavier Jahan sj médite sur la signification du Jeudi saint. Il invite à voir la réalité vivante de l’Eucharistie qui ne se joue pas seulement dans la célébration liturgique mais aussi dans la simplicité de nos vies, particulièrement cette année en raison du confinement.

Comme tous les Jeudis saints, nous célébrons aujourd’hui l’institution de l’Eucharistie. Cette année cette célébration aura un goût bien amer à cause du confinement qui nous empêche de nous réunir pour célébrer ensemble. Mais de cette épreuve, de ce jeûne eucharistique forcé, qui peut nous faire réellement souffrir, nous pouvons tirer néanmoins un profit : celui de redécouvrir, de manière avivée, combien la réalité vivante de l’Eucharistie ne se joue pas seulement dans la célébration liturgique mais aussi dans la simplicité de nos vies dès lors qu’elles se donnent dans un acte d’offrande libre et gratuit.

Nous savons tous et avons depuis longtemps remarqué que pour célébrer l’institution de la sainte Cène, le dernier repas du Seigneur, la liturgie nous fait entendre le seul Évangile qui ne nous décrit pas le repas de Jésus comme les trois évangiles synoptiques, mais la scène du lavement des pieds… Nous avons alors pris souvent l’habitude d’assister à nos célébrations à une illustration de ce récit par un lavement formel des pieds de quelques-uns de l’assemblée par le prêtre présidant la célébration. Et en rester là.

“Ce que j’ai fait pour vous, faites-le vous aussi”

Cette année nous pouvons faire davantage attention à l’interpellation finale de Jésus dans cette séquence : “Ce que j’ai fait pour vous, faites-le vous aussi” (Jn 13, 15) et peser les conséquences que cette interpellation entraine. Cette interpellation rejoint la fin du récit de l’institution de l’Eucharistie que rapporte l’évangile de saint Luc : “faites cela en mémoire de moi” (Lc 22, 19), et que reprend saint Paul dans sa lettre aux Corinthiens (1Co 11, 24-25). Cette interpellation de Jésus nous fait comprendre que la réalité de sa Présence qui se joue dans le pain et le vin consacrés par le prêtre, se retrouve de manière similaire dans le geste de service humble que signifie le lavement des pieds.

Autrement dit, quand nous entrons nous-même dans ce geste du service humble des autres, décentré c’est à dire détaché d’une préoccupation enfermante de nous-même, alors la présence du Seigneur y est tout aussi réelle… Ce geste de service a donc une véritable portée eucharistique ! On peut dire alors que la présence réelle qui se joue dans la modalité de la célébration liturgique sacramentelle, est la même qui se joue dans la modalité du service humble et discret du frère et de la sœur que je suis amené à rencontrer.

Ainsi, si ma vie de croyant est nourrie par le pain eucharistique que je reçois lors de la célébration sacramentelle, elle l’est aussi par le geste de service qui s’enracine dans le geste même de Jésus. Mystérieusement, notre communion au Corps du Seigneur se joue aussi dans la réalité de ce service qui est appelé à se déployer dans le secret de ma vie quotidienne, fusse-t-elle confinée. En faisant un pas de plus, nous pouvons dire que nos vies deviennent elle-mêmes eucharistiques dans la mesure où nous entrons à notre tour dans le geste même de Jésus, “Faites ceci en mémoire de moi”.

Concrètement ?

Mais où trouver ce service à faire, alors même que je suis justement confiné, et peut-être même alité sur un lit car souffrant nous-même de la maladie ou même de toute autre maladie ? Dans la mesure de mes forces, je suis appelé à me rendre attentif particulièrement à celles et ceux qui autour de moi peuvent avoir besoin d’un geste, d’une parole de soutien : ne serait-ce qu’une petite conversation téléphonique avec quelqu’un que je sais particulièrement fragile, isolé, prisonnier de la peur, etc.

Mais même si je suis particulièrement affaibli, je me souviens de l’attitude fondamentale que nous rappelle saint Paul dans sa lettre aux Romains : “Je vous exhorte, frères, par la tendresse de Dieu, à lui présenter votre corps – votre personne tout entière –, en sacrifice vivant, saint, capable de plaire à Dieu : c’est là, pour vous, la juste manière de lui rendre un culte.” (Rom 12, 1). Cette attitude de l’offrande peut ainsi tout transformer en service. L’offrande de notre personne toute entière (pas seulement une opération mentale) : c’est un véritable sacrifice vivant.

A chacun de trouver sa manière singulière de l’exprimer, mais cela vient prendre tout ce que je suis, tout ce que je vis. Ce geste est le geste eucharistique par excellence, celui de Jésus vers nous : “Ceci est mon Corps livré pour vous”. À chacun donc de le déployer, à son tour, dans le secret de son lieu de vie confiné. Alors ne négligeons pas ce trésor que l’austérité de notre Jeudi saint de cette année 2020 nous fait peut-être redécouvrir avec une vigueur nouvelle : entrons dans le geste même de Jésus, faisons de nos vies des eucharisties vivantes, en commençant simplement et peut-être même sans pouvoir aller au-delà, par l’offrande de nos vies telles qu’elles sont, aussi pauvres et démunies soient elles.

Renouvelons chaque jour sans crainte, sans routine et sans découragement, cette offrande quotidienne, avec le secours et le soutien de l’Esprit Saint. Nous y redécouvrirons une saveur eucharistique que nous pensions inaccessible.

P. Xavier Jahan sj

Sur le site web Jesuites.com

  •  Pour toute réaction, proposition, échange ou demande : Tommy.scholtes@tommyscholtes.be, et les jésuites de la communauté qui restent branchés et en communion. N’oublions pas non plus de nous appeler, de faire signe, de demander, de donner des nouvelles.